Edward, des retrouvailles bien méritées.

Tu es partis... Heureusement, pas pour toujours, sinon je ne serais plus de ce monde. La vie sans toi ? Tellement difficile et irréelle que j'ai tellement de mal à imaginer ce que pouvait être ma vie avant toi. tu te rends compte du chamboulement que tu as provoquer dans mon existence. Je ne regrette rien... Absolument rien, mais parfois, cette peur invisible mais bien présente tiraille mes entrailles, me rappelant combien l'existence ne tient qu'à un fils. J'ai toujours cette crainte de te perdre, que tu disparaisses pour toujours, notre fille est là, nous aussi, je sais combien notre amour est fort, mais j'ai peur... Je ne montre rien pour le moment, nous n'avons pas à trop penser, c'est de cette manière que le monde finit par s'écrouler, mais ne trouves-tu pas bizarre que tout soit beau aujourd'hui. Mais tu n'es pas là et le temps me parait si long. Trop long surement et je tourne en rond dans notre maison. Assise aux côtés d'Esmé, je la regardais s'affairer à décorer toutes les pièces, suivant nos goûts. Elle se démène tellement que je trouve cela, tellement adorable, craquant. Elle nous connait si bien, que je lui fais confiance, Alice quand à elle, lui donne une petite touche de folie, en même temps il s'agit d'une tricheuse, elle voit tout, ce n'est tout simplement pas juste, mais je ne lui en tiens pas rigueur, après tout elle fait parti de notre équilibre et de cette manière, nous continuons tous d'avancer. Il devait être le début de soirée. Renesmée dormait avec Leah dans leur petite maison. Elle s'entendait bien, ce n'était pas gagné d'avance mais, c'était chouette... qu'elle puisse avoir une amie sur qui compter.

Jacob n'était pas là, d'ailleurs je n'avais réellement pas compris la raison de son absence, mais finalement je ne lui en tenais pas rigueur, j'osais espérer que ce n'était pas un canular pour qu'ils puissent passer du temps ensemble, après tout, nous le serons d'une manière d'une autre. Notre immense maison était silencieuse, et j'étais déjà las, de passer encore une nuit sans mon mari. Il devait rentrer en fin de semaine, déjà deux semaines loin de lui et j'étais comme un lion en cage. Heureusement, ou pas, je chassais énormément en ce moment, surement pour compenser une quelconque frustration, allez savoir... Mais, le temps me paraissait si long, je lisais, les grands classiques, encore... Il y avait soudainement du bruit en bas... Alice venait me rejoindre dans ma chambre, un sourire sur les lèvres. « Tu peux pas rester comme ça ! » Soudainement, trop rapidement, elle filait dans mon dressing, cherchant un peu partout, avant de revenir avec une robe qu'elle me lançait en pleine figure. « Mets ça. » Avant qu'elle ne vienne tripoter mes cheveux, j'avais horreur quand elle faisait cela, jouer à la poupée avec moi. Cette robe, semblait trop sexy pour une simple robe de soirée seule dans ma chambre... OH. Mon cerveau ne mit que si peu de temps à comprendre pourquoi elle agissait de la sorte. Je laissais la robe sur mon lit, avant de me ruer dans les escaliers, Alice me hurlant dessus comme quoi je devais mettre la robe... qu'importe, j'avais tellement hâte de le revoir, je sortais dehors, alors que la nuit embrumait les environs... Sans chercher, uniquement par instinct, je me ruais vers le seul qui comptait... edward... toi...

Alice... douce Alice... qui me connaissait trop pour ne pas entrer dans ma vie et la rendre, plus différente, moins... Comment expliquer ce qu'elle nous procurait à tous, un petit être à part, un lutin, une Alice. Parfois, je me devais d'être plus reconnaissante, moins bougonner quand elle tentait quelques choses avec moi, mais je n'y arrivais pas. Pourquoi ? Elle ne m'en laissait pas le temps ou agissait de manière insensée juste après pour me rappeler que finalement... Elle me rendait complètement folle. Il ne me fallait pas beaucoup de temps pour comprendre ce qu'elle venait de voir. L'idée de le revoir m'était inouïe, je ne m'attendais pas à le revoir aussi rapidement, il avait besoin de temps, je le lui laissais, cette peur vous savez de le voir me filer entre les doigts. J'espérais, tout de même qu'il puisse comprendre qu'il n'avait rien à craindre, ou espérer autre chose. Certes notre fille grandissait, trop vite... De manière insensée. J'étais comme lui, je voulais la garder pour moi, encore... Une, deux années ? Mais elle grandissait à une telle vitesse que nous devions nous adapter et pas le contraire. Il voulait la protéger autant qu'il le pouvait, je l'admirais pour cela, ils étaient tous les deux ma plus grande fierté, pourtant... Il devait la laisser vivre et au delà de la difficulté que cela pouvait nous mener, on devait la laisser faire... Il avait du mal, quelque chose le travaillait également, je ne saurais dire quoi, je voulais qu'il cesse de souffrir pour rien, notre bonheur était pur, nous nous devions de le préserver, combien de temps tout cela pouvait-il encore durée ? Quoiqu'il en soit, je courais à vitesse vampirique dans ses escaliers, n'entendant plus les réprimandes d'Alice, me concentrant uniquement sur lui. Un lointain bruit de voiture et sans scruter l'horizon plus longtemps, que je courais en sa direction... Si prêt, pas assez, je me stoppais, regardant un instant ses prunelles, souriant à l'idée de retrouver mon amour. Ses mains entourant mon visage je soupirais fortement à l'idée de retrouver celui pour qui la vie n'aurait plus aucun sens sans lui. « Tu m'as tellement manqué... » Ses lèvres sur les miennes, j'eus cette soudaine impression de revivre, mon cœur pouvant se gonfler dans ma poitrine, excédée d'autant d'absence dans mon horizon.

J'étais enfin entière, et je fus bien heureuse qu'il ne puisse lire en cet instant mes pensées qui furent remplies d'idée, d'envie toute aussi déplacée en vu de son retour. Je le laissais m'embrasser alors que j'agrippais sa nuque, collant désormais mon corps contre le sien. J'aurai surement pu basculer en arrière l'ayant dans mes bras, mon mari était plus fort plus beau. Ma main vain caresser à l'aveuglette son visage alors que j'inspirais son haleine capiteuse. « tu es revenu. » Lâchais-je dans un souffle avant de récupérer ses lèvres. c'était logique, qu'il puisse revenir, ne pas nous abandonner Renesmée et moi, notre famille également, mais j'étais tellement heureuse de pouvoir le serrer contre moi. Ce désir ardant qui brulait sans cesse quand je me retrouvais près de lui s'enflammait à mesure que mes lèvres chercher les siennes. Il me fallut un moment, plus long tortueux pour me décaler, détacher mes lèvres des siennes, reprendre un souffle et une attitude descente, sachant pertinemment que la famille, ceux présent dans la maison en tout cas, nous observait attentivement. « on a tellement de temps à rattraper. » Mes mains glissaient le long de son torse, alors que je reculais d'un pas... Inspirant un instant avant de reprendre complètement mes esprits. Je connaissais chaque parcelle de sa peau, alors bien même qu'il fasse nuit autour de nous, je reconnaissais cette lueur dans le regard et je regrettais presque d'être si loin de lui. Mais je m'étais promise d'être moins pressante autour de lui, le laisser respirer, il était parti, il avait besoin de quelque chose que je n'arrivais pas encore à distinguer, il préférait surement que nous soyons moins... Je refusais d'imaginer quoique ce soit, mais quinze jours sans l'autre devenait insupportable et comme dans un rêve que je n'osais croire j'appréciais sa présence, il était revenu, il était de nouveau mien... Edward... mon âme... « alors ce voyage ? Tu as trouvé ce que tu recherchais ? »

Tu étais revenus, et ce simple bonheur m'emplissait d'une sensation exquise, j'étais enfin là, à ma place près de toi. Tu semblais parfois l'oublier ou je ne sais quelle raison te rendait si soucieux, mais je tentais tout de même de comprendre. Sans pour autant tout gâcher, enfin j'essayais... « Je n'ai pas trouvé d'autres hybrides non. Mais je ne pouvais rester plus longtemps là bas. Être loin de toi est une torture Bella. » Tu ne me laissais pas le temps de répondre, ni de sourire à cette remarque que tes lèvres emprisonnaient les miennes dans un baiser, ce baiser que je rêvais tant, qui me remplissait entièrement. J'étais de nouveau moi, les deux faces complètes d'une seule pièce. Tu me soulevais que je n'y prêtais aucune attention, mes mains s'accrochant à ton corps amoureusement. Nous traversions le parc, nous montions les marches, je sentais plus l'ivresse de la vitesse, nous étions dans notre chambre, sur notre lit. Je t'observais désireuse de tant de choses. Nous avions trop de temps à rattraper pour perdre la moindre minute. Pourtant, il fallait être raisonnable, Je devais être raisonnable, pour éviter que tu ne viennes à t'éloigner de nouveau. « Tu as raison. On a beaucoup de temps à rattraper... » Je soupirais pratiquement alors que j'embrassais ses lèvres, n'y tenant absolument plus. Mes mains vinrent naturellement se raccrocher à sa nuque, renforçant cette sensation exquise d'un baisé, de son parfum embrasant mon être, de cette sensation exquise de nos deux corps. Dans un souffle, pour rompre cette attirance acharnée, je venais rajouter d'un gout d'inachevé. « Edward, attends. » Pauvre folle. Que t'arrive-t-il ? Toi, la fille, non... cet être immortel, qui comptait les jours depuis son affreux départ, qu'étais-tu en train de faire ?

Rompre ce baiser immortel, cette sensation agréable d'être enfin entière, mes sens ne dictant que mes pensées, mon envie envahissant tout le reste. Que se passait-il ? Je rassemblais le trop peu de courage qui me restait, j'ouvrais les yeux afin d'admirer chaque parcelle de son visage, il était d'autant plus difficile de résister à l'envie de presser mes lèvres contre les siennes. Ma main, sournoise venait jouer avec ses cheveux, dans sa nuque, alors que je rassemblais mes esprits, me poussant à continuer. Ne venais-je pas de lui demander d'attendre. Attendre quoi ? Il faut dire, que nous venions de traverser la maison si rapidement, il n'avait pas pris le temps de dire bonjour aux autres membres de la famille, j'entendais déjà les ricanement d'Emmett, blaguant volontairement sur ma vie sexuelle, Alice me rappelant quoi mettre. Je me reprenais... « Attends... » Je soufflais légèrement, mes lèvres frôlant les siennes, désirant à tout prix les récupérer, luttant contre cela. Je grognais... « Ne veux-tu pas voir les autres, Renesmée n'est pas là, mais si tu désires, les voir... Je... Comprendrais. » Menteuse, ne pouvait lutter contre lui, entame la discussion une bonne fois pour toute, va droit au but, même si cela est violent va y. « N'essaye pas de faire semblant d'être content de me retrouver, je sais pourquoi tu es parti à l'autre bout du monde Edward... »

En faite, je ne sais pas trop ce qui me poussait à agir de la sorte. Ce qui me poussait à être aussi sotte. Mon cœur se gonflait de bonheur à l’idée de le retrouver, de me sentir aussi proche de mon mari, de l’homme qui partageait désormais ma vie. Mon moteur, mais en même temps, j’avais terriblement peur, de mal faire… après tout ce temps je devais être capable de distinguer ce qui allait ou non chez lui, ne plus avoir aucune crainte le concernant. Malheureusement, j’étais trop terrifiée à l’idée de le perdre définitivement. Son corps allongé au dessus du mien, je me faisais violence pour ne pas céder à l’envie de récupérer ses lèvres et suivre uniquement ce que mes pensées me dictaient de faire. Je ne voulais plus de cette chemise, de mes vêtements entre nous, je voulais sentir ses lèvres parcourir chaque parcelle de mon corps, je voulais nous sentir uni comme nous aimions tant le faire, sans la crainte de faire mal à l’autre, sans cette crainte de le perdre. Mais au lieu de cela, je restais là… Je cherchais la moindre réaction de sa part après mes paroles, il se contentait de caresser ma joue, de soupirer… J’avais peur… « Et pourquoi donc serais-je parti, si ce n'est pour tenter de trouver des hybrides comme Renesmée ? » Tu voulais jouer à cela. J’arquais légèrement un sourcil, faignant la surprise, alors que nous savions tous les deux ce qu’il en était. Il ne l’avait jamais prononcé à haute voix, mais je me doutais bien que quelque chose clochait chez nous. Entre nous… J’étais surement trop étouffante, surement… Je ne me contrôlais pas vraiment, l’empêchais-je de vivre sa vie de Vampire ? Sentait-il autre chose, que je n’arrivais pas à capter dans l’esprit de notre fille qui le rendait malheureux. Je me contentais de rajouter, dans un soupire. « Ne joues pas à cela Edward. » L’art de dire les mots, cette façon de détourner le vrai problème. Je pouvais lutter, en faite non… J’étais à deux doigts de céder.

Je plongeais non sans retenue mon regard dans le sien, pris soudainement de vertige, même si je ne pouvais lutter longtemps, ma vie… avec ma fille il était tout pour moi. « Les autres peuvent bien attendre. C'est pour toi que je suis revenu. Loin de toi je ne suis plus rien Bella. Je m'en suis rendu compte là bas. Tant pis pour les hybrides, je ne quitterais plus d'une semelle Madame Cullen... » Ses lèvres sur mes lèvres, ce madame Cullen, les mots… Je baissais les armes… J’embrassais d’autant plus ses lèvres, que je cherchais avec envie chaque parcelle de son corps. Mes instincts prenaient alors le dessus sur tout le reste et dans un geste rapide, je le poussais contre le lit dominant la situation. Mes mains vinrent arracher sa chemise pour la laisser s’effriter dans la chambre, mes lèvres cherchant avec avidité les siennes. « Mr Cullen… » Lui soufflais-je au creux de l’oreille alors que j’embrassais l’arrête de son visage, cherchant ses lèvres que j’embrassais avec passion. Je ne voulais pas hâter tout cela, mais je ne pouvais pas non plus me contrôler. Imaginez-vous deux semaines sans la présence de votre mari jour et nuit. C’était insupportable, le manque se faisait drôlement ressentir et je voulais plus que tout le retrouver. Me plaçait mes mains au niveau de ses oreilles, déposant un doux baisé. « Un cadeau de bienvenue… » Sans vraiment y réfléchir, bien plus à l’aise dans cet exercice, j’étirais mon bouclier mental afin qu’il puisse entrer dans mon esprit, l’espace de quelques secondes. Mentalement, je projetais des images de nous, de nos moments, du manque que j’avais si longtemps ressenti ses derniers jours loin de lui, du désir que j’éprouvais pour lui, du bonheur qu’il me procurait et de l’envie que j’avais de retirer un à un le reste de ses vêtements. Je tentais de tenir encore, je pouvais tenir plus longtemps, mais je ne luttais pas s’il venait à me déconcentrer.